08 novembre 2019
Parkings. La nouvelle donne.
Il y a des évolutions urbaines qui touchent toutes les couches de la société, toutes les typologies d’entreprises et de façon plus large tout à chacun : la place de la voiture dans nos vies et son impact sur le développement de nos villes.
Le temps du tout voiture est sans cesse remis en question au profit de nouveaux modes de transport et de déplacements doux, poussés par les collectivités et les acteurs privés. Des évolutions sociétales qui répondent aux diverses alertes environnementales et prises de conscience profondes des citoyens pour freiner la pollution en ville.
Pour prévenir et accompagner cette tendance, le monde de l’immobilier est mis à contribution afin de trouver et anticiper au mieux la présence des zones de stationnement au sein des programmes ; car qui dit voiture aujourd’hui ne dit pas voiture demain.
Il n’est d’ailleurs plus rare de proposer aux villes des immeubles sans parking. Quand on sait que 65% des parisiens (en 2018) n’ont pas de voiture et que depuis 2016 la Mairie de Paris a modifié son PLU pour ne plus nécessairement associer un nombre de places de parkings équivalentes à la capacité de logement, on en conclut que les mentalités changent.
Si cet exemple touche notre capitale, on s’emploie également en région à détrôner le sempiternel parking ouvert pour lui offrir de nouvelles formes et accompagner la conduite du changement.
Avec l’émergence de parcs d’activités mixed-use, l’idée du partage de parkings vides en journée fait ainsi son chemin. Une manière intelligente de fluidifier l’espace public et de rentabiliser le stationnement qui peut servir à différents utilisateurs au cours d’une même journée (commerces, bureaux, services). L’espace est rempli en continu et offre la possibilité aux différentes populations du parc de se croiser.
La rationalisation des parkings, parfois même leur changement de destination, est aussi un enjeu écologique et permet d’anticiper la reconversion de ces équipements. Chaque parking mieux utilisé ou réinventé c’est autant d’espace laissé à la nature ou à la mise en place d’usages et de services infiniment mieux adaptés.
Le fait que tous les acteurs concernés par le sujet se concertent chaque jour un peu plus à propos de ces questions essentielles de développement urbain est une très bonne nouvelle pour notre société. Au-delà de concilier enjeux économiques et environnementaux, ces initiatives ont surtout une valeur ajoutée inattendue : celle d’amener les automobilistes vers une vision partagée et apaisée de la vie en commun, et d’apporter une image plus propre des villes de demain.
La réinvention des parkings, un cercle vertueux au service à la fois de la ville, de la vie en société et de l’environnement ? Certainement au vu des premières expériences menées.
Brève n°1 : La transformation des parkings, le nouvel enjeu d’AVENTIM
Crédit photo : Vincent Dobbel
Dans une société où l’environnement est au cœur des préoccupations et les modes de transport en pleine mutation, l’utilisation de la voiture est largement remise en question.
AVENTIM répond depuis quelques années à un enjeu de taille, celui de la mutualisation, de la réversibilité et de la reconversion des parkings : « Avant de chercher à reconvertir des parkings, AVENTIM cherche à optimiser les espaces en créant par exemple des parkings sur différents étages, ce qui permet également de créer du lien entre les gens qui sont amenés à se croiser » explique Christophe Janet, Directeur d’AVENTIM.
Ces changements comportementaux influent directement sur le secteur immobilier et amènent les promoteurs et aménageurs à anticiper le réaménagement des parkings et des espaces vides. Ainsi, il existe pour chaque parc une façon adaptée d’aborder la question du stationnement afin d’en faire non plus une contrainte, mais un atout contributeur de l’identité du parc.
Pour le Parc de l’Innovation, AVENTIM a opté pour la mutualisation. Le parking de chaque bâtiment est commun aux bureaux et commerces de la zone afin d’être certain que les espaces de stationnement soient utilisés par plusieurs utilisateurs à différents moments de la journée. « Nous croyons en la mixité des espaces de stationnement qui, au-delà de l’intérêt environnemental, permet un gain de place d’usage et aide les utilisateurs à créer des échanges. Pour chacun de nos programmes, nous cherchons à optimiser au maximum le nombre de places de stationnement, en analysant les transports alentour ainsi que le nombre d’utilisateurs potentiels », François Prudhomme, Directeur Technique chez AVENTIM.
Pour le Parc Racine², AVENTIM a opté pour une toute autre idée puisque son parking en métal est entièrement démontable : « Ce nouveau type de parking anticipe le phénomène de désertification des parkings puisque nous serons en mesure de le démonter pour le transformer en un parc paysager ou un nouveau bâtiment » poursuit Christophe Janet.
Il faut imaginer qu’au-delà de permettre le stationnement et l’échange entre les utilisateurs, les parkings offriront d’ici quelques années un panel de services tels que des bornes de chargement pour voitures électriques, des espaces de lavage automatique ou d’entretien de voiture. La reconversion des parkings est en marche.
Brève 2 : Le top 3 des parkings reconvertis ici et ailleurs
Les parkings vides ne meurent pas mais se transforment. Zoom sur trois reconversions inédites de parkings.
3ème place : On y garait des voitures, on y loge dorénavant des familles. En plein cœur du 9ème arrondissement de Paris, un ancien parking aérien de 775m2 s’est transformé en logements sociaux. Dans cette immense parcelle, 34 appartements modernes de 32 à 94m2 entièrement équipés ont été construits. Plus de 10 projets de transformation de parkings en logements sociaux et privés auraient été recensés par la Mairie de Paris ces dernières années.
2ème place : Direction Londres pour découvrir ce parking aérien transformé en lieu de vie ouvert à tous les habitants de la capitale. Terrasse de café, espace sportif, centre culturel et artistique, une reconversion inédite et réussie.
1ère place : Sur la première place du podium de la métamorphose des parkings, celle du garage souterrain transformé en ferme urbaine de 3500m2. Dans le 18ème arrondissement de Paris, la « caverne » est la première ferme souterraine de la capitale et produit chaque semaine des endives et champignons vendus en circuit court.
Le temps du tout voiture est sans cesse remis en question au profit de nouveaux modes de transport et de déplacements doux, poussés par les collectivités et les acteurs privés. Des évolutions sociétales qui répondent aux diverses alertes environnementales et prises de conscience profondes des citoyens pour freiner la pollution en ville.
Pour prévenir et accompagner cette tendance, le monde de l’immobilier est mis à contribution afin de trouver et anticiper au mieux la présence des zones de stationnement au sein des programmes ; car qui dit voiture aujourd’hui ne dit pas voiture demain.
Il n’est d’ailleurs plus rare de proposer aux villes des immeubles sans parking. Quand on sait que 65% des parisiens (en 2018) n’ont pas de voiture et que depuis 2016 la Mairie de Paris a modifié son PLU pour ne plus nécessairement associer un nombre de places de parkings équivalentes à la capacité de logement, on en conclut que les mentalités changent.
Si cet exemple touche notre capitale, on s’emploie également en région à détrôner le sempiternel parking ouvert pour lui offrir de nouvelles formes et accompagner la conduite du changement.
Avec l’émergence de parcs d’activités mixed-use, l’idée du partage de parkings vides en journée fait ainsi son chemin. Une manière intelligente de fluidifier l’espace public et de rentabiliser le stationnement qui peut servir à différents utilisateurs au cours d’une même journée (commerces, bureaux, services). L’espace est rempli en continu et offre la possibilité aux différentes populations du parc de se croiser.
La rationalisation des parkings, parfois même leur changement de destination, est aussi un enjeu écologique et permet d’anticiper la reconversion de ces équipements. Chaque parking mieux utilisé ou réinventé c’est autant d’espace laissé à la nature ou à la mise en place d’usages et de services infiniment mieux adaptés.
Le fait que tous les acteurs concernés par le sujet se concertent chaque jour un peu plus à propos de ces questions essentielles de développement urbain est une très bonne nouvelle pour notre société. Au-delà de concilier enjeux économiques et environnementaux, ces initiatives ont surtout une valeur ajoutée inattendue : celle d’amener les automobilistes vers une vision partagée et apaisée de la vie en commun, et d’apporter une image plus propre des villes de demain.
La réinvention des parkings, un cercle vertueux au service à la fois de la ville, de la vie en société et de l’environnement ? Certainement au vu des premières expériences menées.
Brève n°1 : La transformation des parkings, le nouvel enjeu d’AVENTIM
Crédit photo : Vincent Dobbel
Dans une société où l’environnement est au cœur des préoccupations et les modes de transport en pleine mutation, l’utilisation de la voiture est largement remise en question.
AVENTIM répond depuis quelques années à un enjeu de taille, celui de la mutualisation, de la réversibilité et de la reconversion des parkings : « Avant de chercher à reconvertir des parkings, AVENTIM cherche à optimiser les espaces en créant par exemple des parkings sur différents étages, ce qui permet également de créer du lien entre les gens qui sont amenés à se croiser » explique Christophe Janet, Directeur d’AVENTIM.
Ces changements comportementaux influent directement sur le secteur immobilier et amènent les promoteurs et aménageurs à anticiper le réaménagement des parkings et des espaces vides. Ainsi, il existe pour chaque parc une façon adaptée d’aborder la question du stationnement afin d’en faire non plus une contrainte, mais un atout contributeur de l’identité du parc.
Pour le Parc de l’Innovation, AVENTIM a opté pour la mutualisation. Le parking de chaque bâtiment est commun aux bureaux et commerces de la zone afin d’être certain que les espaces de stationnement soient utilisés par plusieurs utilisateurs à différents moments de la journée. « Nous croyons en la mixité des espaces de stationnement qui, au-delà de l’intérêt environnemental, permet un gain de place d’usage et aide les utilisateurs à créer des échanges. Pour chacun de nos programmes, nous cherchons à optimiser au maximum le nombre de places de stationnement, en analysant les transports alentour ainsi que le nombre d’utilisateurs potentiels », François Prudhomme, Directeur Technique chez AVENTIM.
Pour le Parc Racine², AVENTIM a opté pour une toute autre idée puisque son parking en métal est entièrement démontable : « Ce nouveau type de parking anticipe le phénomène de désertification des parkings puisque nous serons en mesure de le démonter pour le transformer en un parc paysager ou un nouveau bâtiment » poursuit Christophe Janet.
Il faut imaginer qu’au-delà de permettre le stationnement et l’échange entre les utilisateurs, les parkings offriront d’ici quelques années un panel de services tels que des bornes de chargement pour voitures électriques, des espaces de lavage automatique ou d’entretien de voiture. La reconversion des parkings est en marche.
Brève 2 : Le top 3 des parkings reconvertis ici et ailleurs
Les parkings vides ne meurent pas mais se transforment. Zoom sur trois reconversions inédites de parkings.
3ème place : On y garait des voitures, on y loge dorénavant des familles. En plein cœur du 9ème arrondissement de Paris, un ancien parking aérien de 775m2 s’est transformé en logements sociaux. Dans cette immense parcelle, 34 appartements modernes de 32 à 94m2 entièrement équipés ont été construits. Plus de 10 projets de transformation de parkings en logements sociaux et privés auraient été recensés par la Mairie de Paris ces dernières années.
2ème place : Direction Londres pour découvrir ce parking aérien transformé en lieu de vie ouvert à tous les habitants de la capitale. Terrasse de café, espace sportif, centre culturel et artistique, une reconversion inédite et réussie.
1ère place : Sur la première place du podium de la métamorphose des parkings, celle du garage souterrain transformé en ferme urbaine de 3500m2. Dans le 18ème arrondissement de Paris, la « caverne » est la première ferme souterraine de la capitale et produit chaque semaine des endives et champignons vendus en circuit court.